Qu'est ce que le syndrome du surentraînement ?
Attention au surentraînement de l’intersaison résultant souvent d'un déséquilibre entre le volume ou l’intensité de la charge d'entraînement et les périodes de récupération. Quelles en sont les causes ? Comment y remédier ?
Le surentraînement, c’est quoi ?
Le surentraînement peut être défini comme « l'incapacité de l'organisme à maintenir stable ou positive la balance (adaptation) entre fatigue et récupération » (Israël, 1976).
Ce syndrome, qui ne se voyait autrefois que dans les disciplines à grosses charges d'entraînement, comme les sports d'endurance, se rencontre maintenant dans tous les types de disciplines en particulier dans des sports où se conjuguent un grand stress psychologique et une récupération limitée.
Le surentraînement affecte négativement la performance.
Les causes du surentraînement
Les mécanismes responsables du surentraînement associent souvent des facteurs émotionnels et physiologiques. Même si le déséquilibre charges / récupération constitue la cause majeure du surentraînement, il n'est pas seul en cause.
Plusieurs causes peuvent se combiner, par exemple :
- une charge d’entraînement (volume et intensité) excessive : une augmentation trop rapide du type d’entraînement et des compétitions trop rapprochées ;
- la monotonie des contenus d'entraînement ;
- une récupération insuffisante empêchant les muscles et les articulations de refaire le plein d’énergie, de se régénérer et de se renforcer ;
- les erreurs nutritionnelles : la déplétion chronique des stocks de glycogène pourrait être un facteur aggravant du surentraînement
- les conditions météorologiques : canicule, froid ;
- le stress de la vie courante : personnel, professionnel.
Les symptômes du surentraînement
À côté de la baisse de performance et d’une plus grande fatigue, les symptômes du surentraînement varient suivant chaque sportif et selon la discipline pratiquée.
Les principaux symptômes sont :
- une baisse de l’appétit, symptôme le plus fréquent ;
- une diminution de la masse maigre : plus le sportif présente des signes de fatigue, plus la variation de masse grasse est importante ;
- des troubles digestifs (nausées) ;
- des troubles du sommeil : difficultés d'endormissement, réveils nocturnes, hypersomnie ;
- des douleurs musculaires et articulaires (crampes, tétanie) ;
- des troubles de l’humeur : irritabilité, agressivité ;
- un état de santé déficient (contexte infectieux dans les 6 mois précédant l'état de fatigue) ;
- un manque de motivation pendant les séances : baisse de concentration, lassitude
Pour confirmer un surentraînement, il ne faut pas hésiter à consulter un médecin.
Comment éviter le surentraînement ?
Pour prévenir le surentraînement, le sportif doit être attentif aux signes annonciateurs.
Pour éviter tout, risque de surentraînement, le sportif, avec son entraîneur et son médecin sportif, doit :
- connaître ses capacités et donc se fixer des objectifs réalistes ;
- maîtriser les charges d'entraînement prenant en compte les volumes et les intensités d’entraînement ;
- gérer les récupérations : durée, modalités ;
- faire régulièrement le point sur son alimentation et son hydratation. Prendre des notes sur un carnet ou procéder à une enquête alimentaire pour rechercher un éventuel déséquilibre.